Donald Byrd – Slow Drag

La série Blue Note Tone Poet est née de l’admiration du président de Blue Note, Don Was, pour les rééditions exceptionnelles de Blue Note LP présentées par Music Matters. Joe Harley (de Music Matters), alias le « Tone Poet », a été amené à bord pour assurer la sélection et superviser une série de rééditions des labels Blue Note.

Plus d’une douzaine d’albums depuis son arrivée chez Blue Note, la date de 1967 de Donald Byrd, Slow Drag, serait l’une des dernières sessions de hard bop que le trompettiste, si fiable et brillant, allait couper avant que sa musique ne commence à évoluer vers la fusion. Byrd vole haut sur ce set très gratifiant qui trouve son groove à travers une variété de sensations alimentées par l’énorme tambour de Billy Higgins. Le quintette est complété par le saxophoniste alto Sonny Red, le pianiste Cedar Walton et le bassiste Walter Booker, qui contribuent chacun à la liste des morceaux originaux.

L’album commence par le titre à la taille lâche de Byrd, un festival de 10 minutes aux allures infiniment divertissantes qui met en vedette les voix adlibées de Higgins. « Secret Love », un succès de Doris Day des années 1950, devient un véhicule modal jazz qui se transforme facilement en un swing lumineux avant que « Book’s Bossa » de Booker et Walton n’introduise une saveur de bossa nova dans les débats. Le numéro de boogaloo de Red, « Jelly Roll », soulève l’énergie au début du deuxième côté, suivi par la valse jazz soulful « The Loner » de Walton. L’album se termine par une performance spectaculaire de la ballade « My Ideal », qui est un showcase pour la mélodie éblouissante de Byrd.